Sunday, August 20, 2006

Bouddhisme social sans prétention

Situé sur un promontoire, le stoupa ou " djédi " de LAEM MAE PIM est vite repéré par les navigateurs expérimentés qui longent les côtes du Golfe de Thaïlande.
Le sanctuaire bouddhique, entouré d’une foisonnante végétation, abrite de vieilles statuts de Bouddha. Les moines du Wat (monastère) CHAG MAKRUT, situé à cinquante kilomètres de la ville de RAYONG, propriétaires du lieu, avaient fait construire une cellule de moine et une petite salle attenantes au sanctuaire. Un préau, au carrelage délicatement rosé, abrite les dévots qui prient devant le stoupa (la première photo avec les 3 moines a été prise dans ce préau).
L’ermitage paradisiaque de LAEM MAE PHIM était inoccupé depuis des années. Phra HONGSA, un ancien officier de police devenu moine après le décès de son père, connaissait l’Abbé du WAT CHAG MAKRUT, grâce à son intercession, j’ai obtenu les clés du stoupa.
Les villageois pauvres se sont rapidement manifestés pour me demander de rehausser le niveau d'anglais de leurs enfants. Après quelques jours de nettoyage, la classe d’été de " LAEM MAE PIM hermitage " a ouvert ses portes. Une demi-douzaine d’enfants espiègles ont participé aux leçons d’anglais. Leurs compagnons, de jeunes chiens joueurs, n’ont jamais oublié de venir aux cours. Il faut dire que les amusement n’ont pas manqué durant nos promenade en forêt ou sur la plage. Il est indiscutable que la pédagogie ludique permet de mieux retenir le vocabulaire anglais. Même les chiens ont vite compris ces mots : " Bring back the balloon ! "
A la fin des vacances scolaires, j’ai quitté l’ermitage pour aller à Taiwan.

Saturday, August 19, 2006

Les brèves de TSOU (d'étable)

  • des charges religieuses héréditaires,
  • un patrimoine important,
  • une tiare de pontife du vajrayana,
  • des seviteurs obséquieux,
ce sont les principaux signes distinctifs d'un prince du bouddhisme tibétain, le très précieux lama en toge rouge.

En Inde, dans la ville de BIR, le rinpoché
nyingmapa O T, a fait construire un palace avec l'argent des donations. La demeure du grand seigneur du dharma est maquillée en temple. O T rinpoché doit sa fortune à Bouddha, philosophe pauvre et sans domicile fixe.

Friday, August 18, 2006


BREVES DE BOUDOIR PHILOSOPHIQUE

WANTED
Dans la rubrique " échos " d’un numéro de " Bouddhisme Actualités ", la revue de propagande du bouddhisme magique du Tibet, il est question d’une récompense de 22 000 $ pour la personne qui permettra de donner des nouvelles du Panchen-lama. Ce singulier avis de recherche, formulé dans le style des films de western des années 70, soulève le problème des compétences parapsychologiques des lamas qui prétendent que la clairvoyance (siddhi ordinaire) gratifie naturellement les méditants persévérants. Les rinpochés, les " très précieux " lamas, qui ont toujours besoin d’argent pour construire des temples, organiser des galas de charité en leur faveur et payer leur manucure, pourraient facilement obtenir cette récompense.
Les galopins de chinois n’ont qu’a bien se tenir, quand les " très précieux ", armés de leurs siddhis ordinaires et extraordinaires, se mettront au travail, le Tibet retrouvera les joies du féodalisme clérical. Les anciens serfs tibétains ont le temps de faire leurs bagages, ce n'est pas avant le 25ème siècle (de l'ère chrétienne) que les armées des lamas extermiront leurs ennemis, d'après les prophéties du KALACHAKRA TANTRA.

Thursday, August 17, 2006


Ni clerc ni laïc, le moine est un être ordinaire qui a un mode de vie différent, plus simple.
L'idéal ancien de la profession spirituelle se retrouve dans les UPANISHADS. Le père Henri LE SAUX, moine bénédictin et sannyâsi enthousiaste, a écrit "Initiation à la spiritualité des Upanishads". Quelques citations :
  • Le sannyâsi typique et idéal est l'avadhûta, littéralement : "celui qui a tout rejeté, celui qui est libéré de toute règle, fixé en la contemplation de sa véritable nature propre, vêtu d'espace (digambara).
  • Le sannyâsa est au-delà de tout dharma, que ce mot soit entendu au sens de règle éthique ou de règle religieuse.
  • Dès lors il est normal que les moines de toutes obédiences se découvrent frères au-delà des frontières de leurs dharmas respectifs, dans se dépassement des "signes" dont ils sont les témoins. Il y a en fait un "ordo monasticus" qui recouvre tout et se découvre partout - non toutefois un "ordre" qui chercherait à s'organiser, car ce serait justement la ruine du charisme de la vie monastique, qui est cette tension intime et inapaisable vers l'Absolu. Il suffit qu'ils se reconnaissent quand ils se rencontrent, et, en fait, les vrais se reconnaissent toujours.